L’augmentation du nombre de tués sur les routes lors du premier trimestre 2011 a provoqué un resserrage de boulons immédiat de la part du Comité interministériel de sécurité routière. En parallèle de l’installation de trois nouveaux radars fixes et sept radars feux rouges, une trentaine de radars pédagogiques apparaîtront en Côte-d’Or.
En l’espace de dix ans, le nombre de tués sur les routes de Côte-d’Or a baissé de plus de deux tiers (106 morts en 2001 contre 34 en 2010). Il faut dire que le département fait partie des références en matière de sécurité routière. Les statistiques jouent en faveur de l’installation des radars : « Les résultats sont là. Avant l’installation des radars, on relève 99 accidents, 21 tués et 188 blessés. Depuis leur installation, on ne constate plus que 25 accidents, 1 tué et 36 blessés sur les treize sites les plus anciennement équipés » explique-t-on au niveau de la Préfecture. Au niveau national, les progrès sont également notoires sur la même période. Mais les quatre premiers mois de 2011, qui ont coïncidé avec une augmentation de 13 % du nombre de tués sur les routes françaises, ont conduit le Comité interministériel de sécurité routière à adopter de nouvelles mesures.
De 17000 à 4000 morts en 20 ans
Le Ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a demandé aux préfets français d’organiser une réunion de concertation locale. Jeudi, Anne Boquet, préfète de Région, a donc établi un bilan en compagnie des différents acteurs concernés par le thème de sécurité routière *. Parmi les sujets abordés, l’élaboration d’un programme d’installation de radars pédagogiques. Une mesure qui a fait grand bruit. Une trentaine de ces radars pédagogiques, « destinés à la prévention », seront progressivement installés – en parallèle avec l’installation de trois nouveaux radars fixes et sept radars feux rouges (pas encore en service, car pas encore calibrés) – en Côte-d’Or. Pendant l’été, 150 radars pédagogiques fleuriront au bord des routes françaises, puis à terme, 4000 nouveaux appareils suivront.
Pas forcément de radar fixe derrière un pédagogique
Mais alors, à quoi vont servir les radars pédagogiques ? « La dépose des panneaux d’annonce des radars sera systématiquement réalisée de manière concomitante avec la pose des radars pédagogiques » informe Anne Boquet. Finalement, ils auront quasiment la même fonction que les panneaux d’annonce. « A la différence qu’aucune distance obligatoire entre le radar pédagogique et le fixe n’existe » indique Alexander Grimaud, Directeur de cabinet du préfet. 19 autres radars pédagogiques seront implantés « sur des lieux à forte accidentalité où les radars vitesse n’ont pu être installés en raison de difficultés techniques ». Et le Colonel Janus prévient : « Il n’y aura pas forcément de radars fixes mais peut-être la police avec les jumelles… » Ce dernier regrette que « dans l’esprit des gens, seule la sanction est prise en compte ». « L’idée n’est pas d’installer un radar pour embêter les gens mais pour plus de sécurité » renchérit Anne Boquet. L’automobiliste doit donc se responsabiliser et respecter le code de la route à chaque instant. Voici le message qui lui est adressé.
Une question que l’automobiliste se pose régulièrement : où va l’argent de nos amendes ?
Il ne va pas directement dans les caisses de l’Etat, comme on peut avoir tendance à le croire… En fait, le produit des amendes est entièrement redistribué pour l’amélioration de la sécurité routière : maintenance des équipements existants, déploiement de nouveaux équipements, amélioration des transports en commun, de la sécurité et circulations routières…
* parlementaires, président du Conseil Général, maires concernés, président de l’association des maires, autorité judiciaire, forces de l’ordre, associations d’usagers et de victimes de la route, exploitants routiers concernés.
Source: http://www.gazetteinfo.fr/2011/06/17/les-premiers-radars-pedagogiques/
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