Un excès de vitesse de plus de 50 km/h par rapport à la vitesse autorisée va devenir un délit dès la première infraction et les panneaux indiquant la présence de radars fixes vont être supprimés, a annoncé mercredi Matignon à l'issue d'un comité sur la sécurité routière.
«Pour en finir avec le comportement irresponsable de ceux qui s'autorisent à rouler à des vitesses très abusives, les excès de vitesse de plus de 50 km/h seront désormais qualifiés juridiquement, dès la première infraction, de délit», et donc passibles d'une peine de prison, indiquent les services du Premier ministre dans un communiqué. Autre mesure prise pour «dissuader les excès de vitesse», les avertisseurs de radar vont être interdits et les panneaux indiquant la présence de radars fixe supprimés, d'après la même source.
En outre, 1 000 nouveaux radars seront déployés d'ici à la fin de l'année 2012 et des radars mobiles de nouvelle génération, à partir de véhicules en circulation, seront expérimentés dès cette année. «Sur plus de 23.000 vies sauvées depuis 2002, 13.500 l'ont été grâce à l'amélioration du comportement des Français en matière de vitesse», souligne Matignon, selon qui «au moins 770 vies pourraient encore être sauvées par an si les limitations de vitesse étaient respectées de tous».
En matière d'alcoolémie, le seuil légal reste à 0,5 g/l - alors qu'un abaissement à 0,2 g avait été évoqué -, mais tout taux supérieur à 0,8 g/l «sera sanctionné par le retrait de huit points au lieu de six». «La conduite sous l'emprise de l'alcool est la première cause infractionnelle de mortalité au volant», relève Matignon.
Les sanctions vont aussi être aggravées pour les conducteurs téléphonant au volant. Cette infraction donnera désormais lieu à une contravention de 4e classe, soit un retrait de trois points sur le permis au lieu de deux. Même durcissement en cas d'usage d'un «appareil à écran» autre qu'un GPS - 1.500 euros d'amende et trois points contre 135 euros et deux points -, ou encore la circulation sur la bande d'arrêt d'urgence.
Ces décisions ont été prises à l'occasion d'un comité interministériel convoqué en urgence autour de François Fillon en raison de la hausse sensible du nombre de morts sur les routes depuis le début de l'année (+10%).
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